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I – BANQUE – Bonnes réponses: « FAUX » pour tout
A) - La banque ne peut pas prêter plus que l'épargne de ses clients
FAUX – La banque emprunte sur le marché monétaire la plus grande partie de ce qu'elle prête à ses clients. Elle agit ainsi en intermédiaire. Son risque est double, car au risque de non-remboursement de son client s'ajoute le risque de liquidité, c'est-à dire le risque de non disponibilité de ressources sur le marché monétaire. Ce risque, rare il est vrai, s'est par exemple concrétisé lors de la crise des subprimes.
B) – Du fait de ses garanties, la banque est toujours gagnante
FAUX – Les garanties ne sont jamais sures à cent pour cent. Le garant peut devenir insolvable, le bien nanti sans valeur, etc .. Le risque juridique est important car un tribunal peut rejeter une demande de saisie de la banque, en dépit de ses droits.
C) - Les fonds propres d'une banque représentent sa réserve d'argent en caisse
FAUX – Les fonds propres représentent l'avoir des actionnaires. C'est leur apport initial (le capital), auquel s'ajoutent les bénéfices non distribués et d'éventuelles augmentations de capital. Les fonds propres ne sont pas dans la caisse de l'entreprise, mais sont disséminés dans les postes de l'actif du bilan, en commençant par les immobilisations « longues » (immeubles, machines, etc ...)
D) - Doubler la durée d'un crédit immobilier divise par deux le remboursement mensuel
FAUX- Doubler la durée d'un crédit - de quinze ans à trente ans par exemple - ne fait baisser que d'un tiers la mensualité de remboursement. Au-delà de vingt ans, l'impact de l'allongement de la durée sur le remboursement devient de plus en plus faible. La raison est que la masse d'intérêts augmente de manière exponentielle. Comme le montre le calcul avec EXCEL, la durée optimale d'un crédit immobilier se situe entre quinze et vingt ans.
E) – Les banques sont à l'origine de la crise des subprimes
FAUX - La crise des subprimes se réfère au dysfonctionnement d'une tuyauterie compliquée dont le point d'entrée était effectivement alimenté par des crédits immobiliers montés par des banques, mais dont le reste ne l'était pas. La crise est due à un défaut de régulation de la part des autorités financières américaines dans le domaine non-bancaire. Les banques ont été des agents partiels de la crise, puis les victimes, contrairement au discours officiel. Les médias comme les politiques ont préféré désigner les banques comme des coupables faciles.
II – MARCHÉS FINANCIERS - Bonnes réponses: « VRAI» pour tout
A) – Les produits dérivés sont utiles à l'économie
VRAI – Le change à terme ou une option de change permettent par exemple à Air France de se couvrir contre les fluctuations de la parité Dollar / Euro sur des périodes d’un ou deux ans.
B) - Le sigle IPO désigne une introduction en bourse
VRAI – L’IPO, abréviation de « Initial Public Offering » désigne une introduction en Bourse.
C) - Quand les taux d'intérêts montent, le cours des obligations baisse
VRAI – La valeur actuelle d’une série de flux baisse lorsque les taux d’intérêts montent et réciproquement. Or sur le plan financier, une obligation représente une suite de flux échelonnés dans le temps (intérêts et capital final).
D) - Titriser un crédit, c'est le transformer en obligation
VRAI – Titriser un crédit consiste à sortir ce dernier des livres de la banque et à le loger dans le bilan d’une entité non bancaire. Le paiement cash du crédit à la banque est assuré par la souscription d’investisseurs à des obligations (les titres) émises à cet effet par l’entité non-bancaire.
E) - Le taux du LIBOR varie chaque jour
VRAI – Chaque jour à 11 heures, les banques de références à Londres se communiquent leur taux d’intérêts correspondant à diverses devises et pour diverses durées. La moyenne de ces taux désigne les valeurs du LIBOR, « London Interbank Offered Rate ».
III – ÉCONOMIE
A) – La théorie de l'offre consiste à favoriser le développement des entreprises
VRAI – Elle s’oppose à la théorie de la demande qui consiste à favoriser l’achat des produits. Le but recherché dans les deux cas étant la stimulation de l’économie.
B) - Schumpeter a inventé le concept de « destruction créatrice »
VRAI – L’innovation rend caducs certains secteurs de production de biens ou de services menacés de « destruction ».
C) - Les théories de Keynes et de Friedman s'opposent sur le rôle de la dévaluation
FAUX – Keynes a théorisé le rôle des dépenses de l’Etat pour le soutien de l’activité. Friedman a contesté cette approche au profit du contrôle de l’activité par la politique monétaire.
D) - Les travaux de Mundell expliquent la problématique économique de l'Europe
VRAI – Selon ses recherches sur les Zones Monétaires Optimales, les différences de compétitivité des pays de la zone euro, qui ne peuvent pas être corrigées par les dévaluations, pourraient l’être par la mobilité de la main d’œuvre (inexistante) et du capital (insuffisante).
E) - On peut avoir de la croissance sans inflation
FAUX – La croissance repose sur l’investissement, lequet suppose le crédit. Il y a donc toujours plus de monnaie en circulation que de biens et de services disponibles. Le demande est donc supérieure à l’offre et en conséquence les prix montent.
IV – FINANCE D'ENTREPRISE
A) – Le cash-flow est un instrument de mesure de solvabilité de l'entreprise
FAUX – Le cash-flow mesure la rentabilité de l’entreprise.
B) - La valeur au bilan d'actions détenues par une entreprise est toujours la valeur de marché
FAUX – C’est l’un des points sur lesquels Européens et Américains s’affrontent en matière de normes comptables. Les premiers préconisent la référence à la valeur d’acquisition, les seconds étant plutôt favorables à la valeur de marché. Ce problème était particulièrement aigu au moment de la crise des subprimes.
C) - Les entreprises se font crédit entre elles
VRAI – Les postes « Clients » à l’actif et « Fournisseurs » au passif indiquent les crédits accordés aux clients ou consentis par les fournisseurs. On n’utilise pas le terme « crédit » mais celui de « facilités de paiement ». Le bilan n’indique pas les durées de ces crédits, lesquelles en bonne gestion doivent être proches.
D) - Une entreprise bénéficiaire peut faire faillite
VRAI – La faillite résulte de l’impossibilité de l’entreprise à rembourser une dette. Cette situation résulte elle-même, en général, d’une mauvaise gestion du « bas de bilan », et notamment d’une durée excessive des crédits « Clients ». La banque chargée d’assurer la trésorerie peut s’effrayer de l’ampleur des besoins et décider d’arrêter ses concours si l’entreprise ne corrige pas les déséquilibres.
E) - Les entreprises ont l'obligation légale de publier leurs comptes
FAUX – Cette obligation ne concerne que les entreprises cotées en Bourse.
Vocabulaire et sigles : que signifie …..
1-EQUITY
Terme comptable désignant les fonds propres
2- PER
Price Earning Ratio, rapport entre le prix de l’action et le Bénéfice Net par Action ; permet les comparaisons de cours d’actions d’une entreprise à l’autre (dans un secteur donné).
3 -LEVERAGE
Effet de Levier, se dit de tout montage financier qui dope la rentabilité des fonds investis.
4 -OTC
Over The Counter : « par-dessus le comptoir » ; se dit des échanges de titres effectués en dehors des marchés régulés.
5- EBITDA
Earnings Before Interest,Taxes,Depreciation and Amortization: Résultat avant Intérêts, Impôts, Amortissements.
6- HEDGE FUNDS
Fonds privés de gestion de portefeuille, peu règlementés, utilisant l’argent des investisseurs (banques, autres fonds, patrimoines privés) pour investir sur tous les supports de la finance mondiale. Le recours à l’emprunt bancaire permet d’augmenter la capacité d’investissement et donc l’effet de levier.
7- ABS
Asset Based Securitization Emission de titres en contrepartie d’actifs, comme des crédits (immobiliers, personnels). La « securitization » permet le financement de l’économie en dehors du circuit bancaire : 60% des crédits sont financés de cette manière aux Etats-Unis et 40% par les banques, à l’inverse de l’Europe.
8- ROE
Return on Equity : rendement des fonds propres, se mesure en pourcentage.
9- IRR
Internal Rate of Return taux interne de rentabilité, outil de mesure de la rentabilité d’un investissement; son calcul relève des mathémathématiques financières.
10-SECURITIZATION
Titrisation: création d’obligations adossées à des créances (crédits, autres obligations).